Nomenclature de description en anatomie pathologique
L'organe macroscopique...
On commence par décrire l’organe dans sa globalité :
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Taille : atrophiée < normale < hypertrophiée
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Forme : normale, irrégulière, bosselée, lisse, rétractée, globuleuse…
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Couleur : pâle < normale < surcolorée
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Consistance : molle < normale < ferme et autres (crissante, friable…)
Pour les organes pairs, on précise si l’anomalie est unilatérale ou bilatérale.
La lésion macroscopique...
Distribution
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Focale : lésion unique.
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Multifocale : plusieurs lésions de même nature. Elle peut être en plus qualifiée de :
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coalescente : lorsque des lésions semblent fusionner entre elles.
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généralisée : si les lésions sont étendues à une même structure histologique (parenchyme, épithélium, glomérule, etc).
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miliaire : lésions minuscules et disséminées sur tout l’organe
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Régionale/segmentaire :
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Pour un organe parenchymateux, lorsque la lésion concerne tout une région anatomique (un lobe, la médullaire, la corticale etc.) on parle de lésion régionale. On peut alors adapter ce terme à la région touchée si cela est possible (lobaire par exemple).
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Pour un organe tubulaire, on parle de lésion segmentaire si elle concerne seulement une portion de celui-ci.
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Diffuse : tout l’organe est affecté, sans former de lésion réellement distincte.
Forme
On peut préciser, si cela est possible :
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Sa forme géométrique : sphérique, triangulaire, nodulaire…
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Son contour : lisse, irrégulier, bosselé, rétracté, globuleux…
Illustration des différentes distributions possibles des lésions

Démarcation
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Bien délimitée : la limite entre le tissu sain et la lésion est évidente, nette.
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Mal délimitée: la limite est plus floue et difficilement visible.
Consistance
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Fermeté : Molle < Ferme < Dure
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Autre : aérique, friable, crissant, caséeux…
Pour les liquides :
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visqueux - fluide
Couleur et Aspect
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Impression générale : pâle, sombre
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Couleur : rougeâtre, jaunâtre, verdâtre, noirâtre…
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Aspect : luisant, graisseux, crayeux…
Pour les liquides :
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Transparence : trouble < limpide (et présence d’éléments identifiables anomaux s’ils sont visibles comme de la fibrine, des calculs…)
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Clarté : sombre < claire
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Couleur : jaunâtre - rougeâtre - noirâtre - blanchâtre…
Lorsque c’est possible, on conclut alors sur la nature de la lésion identifiée (par exemple une fibrose, une inflammation granulomateuse, une nécrose, une minéralisation…) ainsi que sa sévérité (discrète, modérée, sévère).
La lésion à l'histologie...
La coloration standard utilisée en histologie en France est l'Hémalun Eosine Safran (HES). Elle permet une coloration des structures dites "basophiles" par l'hémalun en bleu-violet (principalement le noyau des cellules) et celle des éléments dits "éosinophiles" par l'éosine en rose (le cytoplasme notamment). Le safran permet une coloration des fibres de collagènes en orangé.
Cependant, pour mettre en évidence des éléments particuliers, on peut également avoir recours à des colorations spéciales.
NB: la coloration Hémalun Eosine (HE) peut également être utilisée par les pays anglo-saxons, avec comme principale différence une coloration des fibres de collagène en rose.
Tableau récapitulatif des principales colorations spéciales

Sur ce site, toutes les photographies de lames sont issues de lames de carnivores domestiques. Lorsqu'il n'a pas été possible d'en trouver, des lésions d'aspect similaire provenant d'autres espèces ont alors été utilisées. La coloration standard utilisée est la coloration HES sauf lorsque cela est précisé (notamment pour des colorations spéciales).