L’hémosidérine est la forme de stockage intracellulaire du fer. Ce fer peut avoir plusieurs origines mais il est principalement issu de la dégradation de l’hémoglobine et reflète donc une destruction des hématies. L’hémosidérose peut être rencontrée : 

 

• Après une hémorragie, une dégradation des hématies extravasculaires est entreprise par les macrophages qui les phagocytent. Il est alors fréquent de retrouver ces pigments au sein de leur cytoplasme. En territoire sous-cutané, cela donnera naissance à une ecchymose. 

 

 

• Lors de stase importante ou chronique, des macrophages viennent également dégrader les hématies qui passent dans les tissus.  

  Exemple : hémosidérine retrouvée dans les poumons lors de stase chronique en cas d’insuffisance cardiaque gauche. 

 

• Lors d’anémie hémolytique. Une hémosidérose peut être observée lors d’hémolyse sévère.

  On distingue l'hémolyse intratissulaire, qui correspond à la phagocytose des hématies anormales par des macrophages, principalement dans la rate et dans une moindre mesure le foie, de l’hémolyse intravasculaire, l’hématie est directement détruite dans le vaisseau par un agent causal. L’hémoglobine se retrouve dans le flux sanguin (hémoglobinémie) et est excrétée dans l’urine. Les néphrocytes peuvent la réabsorber, la dégrader et stocker le fer sous forme d’hémosidérine.

  Exemple : 

  • Anémie hémolytique à médiation immune primaire (idiopathique) ou secondaire (infectieux, médicamenteux notamment les pénicillines et les céphalosporines etc.) 

  • Infectieux : Ehrlichia canis, Babesia canis, Babesia felis, Mycoplasma hemocanis, Mycoplasma haemofelis, Dirofilaria immitis etc.

  • Toxique : paracétamol chez le chat, oignon chez le chien, métaux (cuivre, zinc), certains antibiotiques, venins 

  • Anomalie membranaire ou fonctionnelle (déficit enzymatique) des hématies

  • Syndrome de fragmentation : hémangiosarcome, syndrome urémique

  • Hypophosphatémie

 

• Lors d’excès d’apport en fer par l’alimentation ou lors d’intoxication au fer.